lunes, 4 de noviembre de 2013

lunes, 28 de octubre de 2013

Benveniste et le paradigme de l'énonciation.

Voici un article sur  Benveniste et le paradigme de l'énonciation.

Dans le cadre d'une analyse critique de la théorie de l'énonciation l'auteur reconnaît à Benveniste le mérite d'avoir pris une position « ontologique » qui a réintroduit « le réel du langage » dans l'appareil théorique ; mais., dans la perspective « épistémologico-historique » qui est la sienne il dénie à cette théorie un fondement épistémologique....

Pour en savoir plus allez:
http://linx.revues.org/1051

viernes, 25 de octubre de 2013

Subjectivité dans le langage.

Ci dessous un article sur subjectivité dans le langage.
 
https://drive.google.com/file/d/0B_ml40xVgUvceWM5a0VISjQwZWM/edit?usp=sharing

miércoles, 23 de octubre de 2013

Enunciação - Conceito de enunciação

Voici une vidéo en portugais dans laquelle explique très bien l'énonciation.
http://www.youtube.com/watch?v=RQzJaFYiqhc

L'appareil formel de l´énonciation.

Voici un article sur l'appareil formel de l´énonciation.
https://drive.google.com/file/d/0B_ml40xVgUvccTZNVVVkVGRKQlU/edit?usp=sharing

Les notions principales en linguistique de l’énonciation.

 Voici un article sur Les notions principales en linguistique de l’énonciation.
https://drive.google.com/file/d/0B_ml40xVgUvcbkt5Vl9yWUVSOTg/edit?usp=sharing

Le "je" et la langue.

Voici un article sur le "je" et la langue. Des déictiques et de la subjectivité.
https://drive.google.com/file/d/0B_ml40xVgUvceVBNalJrTHU0eUE/edit?usp=sharing

L'effusion énonciative de la langue.

Voici un article sur l'effusion énonciative de la langue par Patrick DAHLET.

https://drive.google.com/file/d/0B_ml40xVgUvcTjJwZUU4MHB2eEU/edit?usp=sharing

La situation d'énonciation et situation de communication

Voici un article sur la situation d'énonciation et situation de communication.

https://drive.google.com/file/d/0B_ml40xVgUvcWk1DS3hZMWhpTHc/edit?usp=sharing

martes, 22 de octubre de 2013

L´énonciation et les indices gramaticaux de l'énonciation.

Voici un résumé sur l'énonciation et les indices gramaticaux de l'énonciation.
http://bbouillon.free.fr/univ/ling/fichiers/enonc/enonciation.pdf



Les Embrayeurs

Voici une article sur les embrayeurs.

http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=471 

Il s’agissait de savoir à quoi correspondent en grammaire les « embrayeurs » et leur différence éventuelle avec les déictiques.
Il s’agissait aussi de savoir si les embrayeurs peuvent être des déictiques temporels (Par exemple : « il était une fois » est-il un embrayeur ?).

lunes, 21 de octubre de 2013


Voici une vidéo par rapport à l'énonciation, c'est en espagnol mais, il y a beaucoup d'examples qui sont très marrant qui nous aide à la comprendre.

Les théories de l'énonciation: Benveniste après un demi-siècle.


Voici un interview: "Les théories de l'énonciation: Benveniste après un demi-siècle."
à la fin, Ils expliquent un  peau sur l'enonciation.

Interview de GOURNAY Lucie, Professeur des université Linguistique anglaise et de DUFAYE Lionel, Professeur des universités Linguistique anglaise.
Colloque du LISAA, 24 et 25 Novembre 2011.
Université Paris-Est Marne-la-Vallée.


De l’énoncé à l’énonciation


La linguistique de l’énonciation

1. Définition :
L’énonciation est l’acte individuel de production, d’utilisation de la langue dans un contexte déterminé, ayant pour résultat l’énoncé.

L’énonciation est un acte de création.

Les deux termes s’opposent comme la fabrication s’oppose à l’objet fabriqué.

2. Historique :
Ce courant s’inscrit dans le prolongement de la grammaire structurale des années 60-70.
Le courant énonciatif approfondit les concepts mis en place dans les années 50 et 60 par le linguiste Emile Benvéniste.

3. Objectif
Ce courant s’efforce de tenir compte de la position de l’énonciateur, du locuteur dans la production d’un énoncé donné. La langue n’est plus considérée comme un objet inerte.
Le linguiste a une conception dynamique de la langue qui n’est plus un simple puzzle mais une stratégie, un agencement conscient, réfléchi des diverses pièces de la langue.
« l’énonciation est cette mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation » E. Benvéniste, PLG, II, p80.

Nous avons distingué la phrase, entité linguistique de l’énoncé, ce qui est énoncé à l’écrit ou à l’oral en tenant compte du contexte et du co-texte.

4. Quelle est la différence entre l’énoncé et
l’énonciation ?
« Enoncé » est un participe passé devenu substantif : ce qui est énoncé, passé avec valeur résultative. C’est le résultat de l’énonciation.

L’énonciation : le suffixe –ation marque l’action. C’est la prise en compte de l’acte et de la manière d’énoncer mais aussi la situation (temps, lieu..) et celui qui est à son origine : l’énonciateur.

La tâche du linguiste est alors sans limites : pour prendre en compte la situation, il peut étudier le kinésique : mimiques, mouvements, postures, gestes qui accompagnent l’énonciation. Il peut entrer dans des considérations psychologiques, sociales, historiques etc…

En linguistique on se bornera à étudier les marques de l’énonciation : tout ce qui dans le dit (ce qui est produit) dénonce du dire (ce qui est en train d’être signifié, dit).

5. Les embrayeurs et les déictiques :
Il existe dans le discours une série de termes par
lesquels un locuteur se définit comme sujet. C’est le cas principalement de nombreuses unités de langue qui ne prennent sens qu’à l’occasion d’un acte particulier d’énonciation et qu’on a appelé embrayeurs :je, ici, maintenant (ego, hic, nunc).

Embrayeur : traduction française de l’anglais « shifter » de N. Ruwet emprunté à Jakobson.
To shift =changer de place.

Définition :
L’embrayeur met l’accent sur le lieu et l’objet de
référence.
Le déictique met l’accent sur la façon de le référent situer dans l’espace.
Les embrayeurs et les déictiques constituent les aspects indiciels du langage.
« Je » et « ici » demandent que le locuteur soit
Connu « Maintenant » demande que le temps de l’énoncé soit connu

Dans un énoncé, certains mots peuvent renvoyer à l’acte et aux circonstances d’énonciation :
Je viendrai ici demain
Paul partit là-bas le lendemain.

Dans le premier énoncé : chaque mot renvoie à
l’énonciation.

Je = énonciateur
Viendrai + demain = futur par référence au moment où est énoncée cette phrase.
Ici = par référence à l’endroit où se trouve
l’ énonciateur (je).

Dans le second énoncé, nous ne possédons aucun renseignement sur l’énonciation.

Ces mots font le lien entre l’énoncé et l’énonciation et n’ont de sens qu’en rapport avec les circonstances de l’énonciation.
Embrayer signifie couramment établir la communication entre les mots
Les embrayeurs peuvent être classés en 3 types ou repères :
-le repère subjectif
-le repère spatial
-le repère temporel

a) Les embrayeurs subjectifs :
a-1) Les pronoms personnels
a-2) Les pronoms possessifs

Il, elle, ils, elles sont représentants et anaphoriques.
Je, tu, nous, vous ne sont pas anaphoriques et ne sont pas commutables avec un nom (je viens n’est pas commutable avec *Paul vient) et entrent dans le cadre de l’énonciation.

b) Les embrayeurs temporels :
Il existe deux types d’embrayeurs temporels :
-certains temps verbaux
-certains adverbes ou groupes nominaux adverbiaux

b-1)-Les temps verbaux :
Le temps par excellence de l’énonciation est le présent.
Mais le temps de l’énonciation et le temps linguistique ne coïncident pas toujours :
Je suis absente cet après-midi
Temps de l’énonciation : quelques secondes
Temps linguistique : 4 ou 5 heures.

Seuls les verbes qui expriment l’acte au moment où celui-ci a lieu font coïncider temps de l’énonciation et temps linguistique : ce sont les verbes performatifs
Je te baptise
Je déclare la séance ouverte
Je vous nomme chevalier de la légion d’honneur
Les temps qui ont pour référence le moment de l’énonciation sont :
-le passé composé (marqueur d’antériorité)
-le présent
-le futur simple du présent (marqueur de postériorité)

b-2) Les circonstants temporels :
Hier, aujourd’hui, demain, maintenant qui ont pour repère le moment de l’énonciation
Contrairement à : ce jour-là, le lendemain, la semaine suivante…, qui ont pour repère le moment de l’énoncé.
Exemples :
Il se réveilla tard. La veille il avait fait la fête.
(«avait fait » et « la veille » marquent l’antériorité par rapport au passé simple : se réveilla, moment de l’énoncé)

Il est malade aujourd’hui. Hier, il a mangé des huîtres. (hier et a mangé marquent l’antériorité par rapport à aujourd’hui, moment de l’énonciation).

c) Les embrayeurs spatiaux :
Les déictiques :
Certains linguistes utilisent le terme de déictique au lieu d’embrayeur.
Le mot grec (deiktikos) signifie démonstratif et vient du substantif deixis, l’acte de montrer.
Toutefois il semble plus judicieux de garder l’appellation déictique pour les embrayeurs qui peuvent s’accompagner, de la part du locuteur, d’un geste de monstration. C’est le cas des démonstratifs.

c-1) Les démonstratifs et adverbes de lieu :
Viens ici.

L’adverbe de lieu renvoie au lieu où je me trouve en tant que locuteur. Je peux aussi joindre le geste à la parole.

Donne-moi ça.
Le pronom démonstratif –ça- désigne un objet se trouvant dans le lieu où se situe l’échange. Le geste peut aussi accompagner la parole.

Je peux dire : Donne-moi ça et ça et ça aussi.
Je ne peux pas dire : viens ici et ici et ici.
D’où le terme de déictique qui est le mieux approprié.

d) Les adverbes d’énonciation :
Ces adverbes sont incidents non à l’énoncé mais à l’énonciation.
Fonctionnement et rôle :
1-Il est gravement malade
2-Il marche lentement
3-Je suis très vivement intéressé.
4-Il est probablement chez sa cousine
5-Heureusement, il est arrivé à temps = si je parle franchement.

Dans les trois premiers énoncés, l’adverbe porte sur un élément dont il modifie le sens.
Dans l’énoncé 4, l’adverbe porte sur l’ensemble de l’énoncé.

Enoncé 5 : l’adverbe porte sur l’énonciation.

Lorsqu’on parle, on utilise fréquemment des adverbes d’énonciation ou des infinitifs prépositionnels qui ont la même valeur :
Honnêtement, sincèrement, vraiment, pour parler net,
Pour être franc,…

Ces adverbes représentent souvent le démarrage d’un raisonnement :
Si je dois être franc, honnête, dire la vérité…
Puisque tu me demandes d’être franc…

La position de l’adverbe a une incidence sémantique sur l’énoncé

Parmi les modalisateurs d’énoncé on peut ranger:
Sans doute, certainement, sûrement, selon moi, d’ailleurs…

Toutes les modalités de phrase sont porteuses de modalisations :
-la phrase interrogative
-la phrase injonctive
-la phrase exclamative
-la phrase déclarative

Ces opérations aident à comprendre qu’un énoncé ne peut être compris de façon isolée mais saisi au sein de tout un ensemble d’énoncés possibles qu’on peut retrouver par paraphrase et à l’intérieur desquels un choix d’énoncés est fait, et que commande la situation d’énonciation.

La situation d’énonciation.



La notion de « situation d’énonciation » prête à équivoque dans la mesure où l’on est tenté d’interpréter cette « situation » comme l’environnement physique ou social dans lequel se trouvent les interlocuteurs. En fait, dans la théorie linguistique d’A. Culioli, qui l’a conceptualisée, il s’agit d’un système de coordonnées abstraites qui rendent tout énoncé possible en lui faisant réfléchir sa propre activité énonciative. C’est dans ce cadre que sont définies les trois positions d’énonciateur, de co-énonciateur et de non-personne.

— La position d’énonciateur est le point origine des coordonnées énonciatives, le repère de la prise en charge modale. En français le pronom autonome JE en est le marqueur ;
Entre l’énonciateur et le co-énonciateur (dont le marqueur est TU en français) il existe une relation de « différence », d’altérité : ces deux pôles de l’énonciation sont à la fois solidaires et opposés sur le même plan. Le terme « co-énonciateur » n’est toutefois pas sans danger pour peu qu’on l’interprète, à tort, dans le sens d’une symétrie entre les deux positions.

— La position de non-personne est celle des entités qui sont présentées comme n’étant pas susceptibles de prendre en charge un énoncé, d’assumer un acte d’énonciation. Entre cette position et celles d’énonciateur et de co-énonciateur, la relation est de « rupture ». C’est pour cette raison qu’Emile Benveniste a préféré parler de « non-personne » plutôt que de « 3° personne », comme le faisait la tradition grammaticale. A la suite de ses travaux, on a abondamment décrit les divergences linguistiques entre les énonciateur/co-énonciateur, d’une part, et non-personne d’autre part ; l’une des plus remarquables est l’impossibilité de substituts anaphoriques pour les marqueurs des positions d’énonciateur ou de coénonciateur : on ne peut que répéter je ou tu Je sais que je suis en retard »), alors que
la non-personne dispose d’une riche panoplie de procédés anaphoriques, lexicaux ou pronominaux.

Ces trois positions autorisent aussi ce que Benveniste appelle des personnes « amplifiées » ou « dilatées » (en français nous et vous), qui correspondent aux positions respectives d’énonciateur et de co-énonciateur. La catégorie du pluriel n’est pas pertinente ici. Dans cette perspective, le « nous » ne s’analyse pas, en effet, comme l’addition de divers « je » : c’est un « je » qui s’associe d’autres sujets et qui peut même ne référer qu’à un seul sujet (cf. le « nous » dit de majesté).

Ce système de coordonnées personnelles de la situation d’énonciation est à la base du repérage des déictiques spatiaux et temporels, dont la référence est construite par rapport à l’acte d’énonciation : maintenant marque la coïncidence entre le moment et l’énonciation où il figure, ici un endroit proche des partenaires de l’énonciation, etc. Il permet aussi de distinguer entre deux plans d’énonciation : d’une part les énoncés « embrayés » qui sont en prise sur la situation d’énonciation (le « discours » de Benveniste) et d’autre part les énoncés « non-embrayés », qui sont en rupture avec cette situation d’énonciation (l’ « histoire » de Benveniste, mais élargie ensuite à des énoncés non narratifs).